La critique situationniste ou la praxis du dépassement de l’art
Chapter 3, La critique d’une civilisation profondément anti-poétique
“Un gouvernement, c’est-à -dire un certain nombre de personnes chargées de faire les lois, exercées à se servir de la force de tous pour obliger chacun à les respecter, constitue déjà une classe privilégiée et séparée du peuple. Elle cherchera instinctivement, comme tout corps constitué, à augmenter ses attributions, à se soustraire au contrôle du peuple, à imposer ses tendances et à faire prédominer ses intérêts particuliers. Placé dans une position privilégiée, le gouvernement se trouve en antagonisme avec la masse dont il emploie journellement la force.”
Errico MALATESTA, L’Anarchie, 1894 (Paris, éd. du Groupe de Propagande par la brochure, 1929; p.35).
A 1 — La critique de la totalité du vieux-monde
Partie d’une critique de l’art, puis de la vie quotidienne, l’I.S. s’ouvre progressivement à une critique sociale généralisée: dans la lignée de Marx et de son étude sur le caractère fétiche de la marchandise, les situationnistes entreprennent une critique du monde marchand, de son idéologie et des nouvelles formes de l’aliénation. Contestation de la totalité, l’I.S. reprend les grands thèmes anarchistes de l’abolition de l’Etat et du pouvoir centralisé; par une synthèse de la critique du capitalisme moderne, elle construit une critique tout à fait novatrice, englobant la continuation de sa critique de l’art et de la vie quotidienne, vers le démantèlement de la société du spectacle.
Si la critique situationniste de la société dans son ensemble prend son essor essentiellement à partir de 1962, les termes étudiés ci-après, y compris celui de “société du spectacle,” ne sont pas des nouveautés pour l’I.S., qui dès sa formation, montrait de nettes inclinations au bouleversement total de la société (que ce soit par la critique de l’art et de la vie quotidienne, par l’étude du rôle de l’urbanisme dans le contrôle social, ou par ses prises de position autogestionnaires et révolutionnaires dans la guerre d’Algérie).
Dès la formation de l’I.S., le concept de spectacle est abordé, d’abord comme simple critique de la passivité de l’individu (du “spectateur”), puis assez vite comme essence et soutien de la société existante. Les années 1960 sont fertiles en analyses marxistes de la société capitaliste: société dite industrielle, urbaine, technicienne, technocratique, technocratico-bureaucratique, d’abondance, de loisirs, de consommation, productiviste, chacun y va de sa variante. Henri Lefebvre l’appelle la “société bureaucratique de consommation dirigée,” mais les deux références du renouveau du mouvement révolutionnaire antiautoritaire, sont la société dite “unidimensionnelle” par Marcuse et la “société du spectacle” de Debord: une société de consommation et du temps libre, vécue comme une société du temps vide, comme consommation du vide. La critique situationniste de la société se veut un moyen sûr de se diriger vers la révolution et le dépassement de l’art sans récupération possible de ses thèses (d’autant plus radicales qu’elles sont approfondies) par le pouvoir d’uniformisation et d’assimilation du vieux-monde…
A 2 — Société du spectacle et règne de la marchandise
Debord estime que la fusion économico-étatique est la tendance politique la plus manifeste de ce siècle, ce qui a assuré aux “puissances” que sont l’Etat et l’économie capitaliste des bénéfices communs, chacune possédant l’autre. C’est dans cette union que se forme la domination spectaculaire, dans la constitution progressive de la société du spectacle. Entrons maintenant dans les détails de cette société.
On peut remarquer la tendance faussement libérée du système marchand à désacraliser: il détruit l’esprit strictement religieux et ridiculise ses gadgets (le Pape et le Christ sont sujets aux railleries médiatico-humoristiques) mais dans le même temps, il le conserve comme une incitation permanente à préférer l’apparence au vécu, la souffrance et le sacrifice au plaisir, le spectacle à l’authenticité, la soumission à la liberté et l’autonomie, le système dominant aux passions. Telles sont les constatations situationnistes, qui se résument à cette présentation de l’image du système démocratico-libéral: “le spectacle est la religion nouvelle et la culture est son esprit critique”[1].
Le spectacle, pilier de la société moderne, est l’instrument d’unification employé par le pouvoir. Chacun est sensé s’y retrouver, l’organisation sociale de l’apparence et de la passivité est présentée comme “une énorme positivité indiscutable et inaccessible”[2]. Inversion concrète de la vie, le spectacle est la médiation par images des rapports sociaux entre les individus: “tout ce qui était directement vécu s’est éloigné dans une représentation”[3]. Cette représentation va plus loin que ce qui est communément admis dans le théâtre, le cinéma ou l’ensemble de “l’industrie du spectacle,” encore que l’on puisse considérer la théorie situationniste du spectacle comme une extension, au niveau de la vie quotidienne, de cette “industrie.” Si l’on peut justifier le spectacle “artistique” parce qu’il est sensé être “séparé” de la vie courante et parce qu’il contient d’éventuels apports poétiques ou créatifs, le spectacle comme doctrine non-avouée de la société n’est que falsification permanente dont l’objectif est de légitimer le pouvoir par l’absence de questionnements. Il organise l’apparence en un système de protection des faits, en décalant la réalité: “le spectacle comme tendance àfaire voir par différentes médiations spécialisées le monde qui n’est plus directement saisissable, trouve normalement dans la vue le sens humain privilégié qui fut à d’autres époques le toucher; le sens le plus abstrait, et le plus mystifiable, correspond à l’abstraction généralisée de la société actuelle”[4]. Ainsi, le spectacle est difficile à identifier, il échappe à l’activité et au dialogue puisqu’il vit dans la représentation. De fait, cette représentation étant entièrement guidée par le pouvoir, “le spectacle est le discours ininterrompu que l’ordre présent tient sur lui-même, son monologue élogieux. C’est l’autoportrait du pouvoir à l’époque de sa gestion totalitaire des conditions d’existence”[5]. La critique du spectacle comme idéologie dominante est ainsi la condition première de toute critique.
Le spectacle est d’autant plus pernicieux que son pouvoir abstrait correspond à une fabrication concrète de l’aliénation, c’est là sa force et le propre de l’image de la démocratie et de la liberté.
L’I.S. différencie deux formes d’expression du spectacle: le spectaculaire diffus et le spectaculaire concentré. Ce dernier appartient essentiellement au capitalisme bureaucratique qui sévit dans les régimes dits communistes et dans les régimes totalitaires de manière générale (du nazisme au fascisme sud-américain). Il rassemble autour d’une personnalité dictatoriale toute l’idéologie qu’il s’agit d’applaudir et de consommer passivement, surtout que là où domine le spectaculaire concentré, plane la menace policière.
Le spectaculaire diffus est propre aux sociétés américanisées, il accompagne l’abondance des marchandises et le développement non-perturbé du capitalisme moderne. Il incite les salariés à opérer librement leur choix entre une grande variété de marchandises nouvelles qui sont en concurrence par publicité interposée. Le spectaculaire diffus est le plus étudié par l’I.S., les situationnistes étant implantés essentiellement dans les pays occidentaux.
Dans son ouvrage La Société du Spectacle (une référence pour la théorie situationniste, surtout en ce qui concerne la critique de la civilisation moderne), Debord montre comment le spectacle moderne se développe par le biais du règne autocratique de l’économie marchande et par l’ensemble des nouvelles techniques de gouvernement qui accompagnent ce règne. Condensé d’idéologies, de culture, d’art, de rôles, d’images, de représentations de mots-marchandises et de fausses nouveautés pseudo-émancipatrices, le spectacle est l’ensemble des conduites sociales par lesquelles la population participe passivement au système marchand. Elle y participe pour le bien-être du système, obnubilée par les marchandises, en renonçant au plaisir de vivre réellement, un choix qui de toute façon ne lui est pas laissé, malgré l’apparente liberté.
Jamais le fétichisme de la marchandise, tant décrié par Marx, n’a été aussi accompli que dans la société du spectacle. “La marchandise apparaît, effectivement, comme une puissance qui vient réellement occuper la vie sociale”[6]. Pour que l’occupation de la vie sociale par la marchandise soit totale, art et culture sont transformés intégralement en marchandises (cf. chapitre I), ils deviennent même les marchandises-vedettes de la société du spectacle (la “starification” est un de ses produits principaux).
Cet attachement à la vie des “autres,” des célébrités, ou même l’intérêt pour l’art et la culture en surface seulement, en tant que spectateur, est un signe flagrant qu’au coeur des plaisirs marchands se situe le désarroi profond d’une vie insatisfaisante. C’est aussi une déclaration de soumission à la marchandise, déclaration portée par l’autre élément de la non-vie qui domine le monde: le travail.
Khayati écrit que “là où il y a marchandise, il n’y a que des esclaves”[7], les situationnistes savent que le lieu de naissance de la marchandise est le travail, c’est une des bases du système capitaliste. Le travail comme marchandise donne au rapport de l’individu à son activité l’antithèse de l’émancipation. Vaneigem écrit dans le superbe chapitre sur la déchéance du travail de son Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations que “l’obligation de produire aliène la passion de créer. Le travail productif relève des procédés de maintien de l’ordre”[8]. Vaneigem y rappelle également l’étymologie du mot travail: tripalium est un instrument de torture. En effet, il faut un certain mépris envers l’humanité pour laisser croire que le travail rend libre (l’Arbeit macht frei des camps d’extermination nazis en est la plus tragique expression). Il y a deux siècles encore, personne ne se faisait d’illusions sur le rôle du travail forcé, puisque c’est bien de cela dont il s’agit aujourd’hui: “le travail est l’inversion de la créativité”[9].
Si le travail prend une large partie du temps des travailleurs, le spectacle leur vole le reste du temps en les transformant en consommateurs “libres” du temps-marchandise.
Tout est transformé en marchandise, la réification totale dans le fétichisme de la marchandise touche même l’imagination. Comme l’explique Marcuse dans la conclusion du livre L’homme unidimensionnel, nous sommes possédés par nos images et nous souffrons par nos images. La réification impose la passivité généralisée. Le mot “aliénation,” dès lors, n’est pas trop fort pour évoquer la réussite du conditionnement imposé à la population par l’Idéologie.
B — Idéologie et aliénation
L’idéologie, Marx la voyait essentiellement dans la falsification de l’histoire, et globalement elle peut être considérée comme la pensée du pouvoir. Il y a plusieurs idéologies, certes, mais toutes sont tournées vers le pouvoir et y sont consacrées avant même qu’elles n’y accèdent. La politique parlementaire pseudo-démocratique, représentée par l’urne remplie de noms de prétendants au pouvoir allant du gris clair au gris foncé, marque la variété des idéologies. Quand on parle de politique aujourd’hui, on parle de “raison d’Etat,” on parle d’idéologie. Le spectacle est l’idéologie par excellence, parce qu’il expose et manifeste dans sa plénitude l’essence de tout système idéologique: l’appauvrissement, l’asservissement et la négation de la vie réelle. On l’a vu dans le premier chapitre, l’idéologie a la faculté de falsifier, de récupérer, elle organise la banalisation des découvertes novatrices et/ou subversives pour mieux les diffuser après stérilisation. Cela se vérifie dans tous les domaines: culture, art, histoire, sciences, etc.
La science est de plus en plus soumise à des impératifs de rentabilité économique, elle se rend donc irrémédiablement au service de la domination spectaculaire. Le physicien et philosophe des sciences Paul Feyerabend affirme la nécessité de rejeter les idéologies. Selon lui, la science est devenue la plus agressive et la plus dogmatique des institutions religieuses. Le pouvoir de la société du spectacle est sa capacité à vulgariser et déformer ce qu’elle touche tout en conservant des spécialistes dans chaque domaine qu’elle estime “intéressant.” C’est en cela que la science, propriété de l’Etat, devient un véritable danger pour l’humanité.
L’idéologie, c’est aussi la toute-puissance de l’iconolâtrie de Mao en Chine et ailleurs, des idoles Marx-Engels-Lénine-Staline (aussi absurde que cela puisse paraître), de “Che” Guevara dès le lendemain de sa mort, une forme d’idolâtrie bien connue dans les régimes fascistes avec laquelle les idéologies de “gauche” ont du mal à se différencier.
Les situationnistes ne proclament pas de principes idéologiques sur lesquels ils voudraient modeler le prolétariat révolutionnaire, donc le diriger. Ils considèrent que l’idéologie révolutionnaire n’a fait que changer de main, pour eux, il s’agit de la dissoudre en lui opposant la théorie révolutionnaire.
Vaneigem rappelle, par exemple, que “le léninisme, c’est aussi la révolution expliquée à coups de fusils aux marins de Cronstadt et aux partisans de Makhno. Une idéologie. Quand les dirigeants s’emparent de la théorie, elle se change entre leurs mains en idéologie, en une argumentation ad hominem contre l’homme lui-même. La théorie radicale émane de l’individu, de l’être en tant que sujet; elle pénètre les masses par ce qu’il y a de plus créatif dans chacun, par la subjectivité, par la volonté de réalisation. Au contraire, le conditionnement idéologique est le maniement technique de l’inhumain, du poids des choses. Il change les hommes en objets qui n’ont d’autre sens que l’ordre où ils se rangent. Il les rassemble pour les isoler, fait de la foule une multiplication de solitaires. L’idéologie est le mensonge du langage; la théorie radicale, la vérité du langage”[10].
L’idéologie, mensonge du langage, s’exprime à merveille dans la politique, dans le cadre du pouvoir étatique. Elle s’exprime également talentueusement dans le cadre du pouvoir économique, par exemple par le biais de la publicité, qui est le mensonge le plus réussi de la société spectaculaire-marchande. Sur la base “informer — décrire — exciter le désir,” la publicité trompe pour le “bien” des consommateurs, puisqu’elle les stimule. Elle s’arroge des mythes bien particuliers tels celui du sourire (le bonheur de consommer identifié) ou celui de la beauté (norme sociale à laquelle se conformer), la publicité veut plaire au spectateur et ce dernier veut plaire “comme dans la publicité.” La publicité est la poésie de la société du spectacle, elle représente à la fois la réussite sociale et culturelle; et bien sûr, elle mêle valeur d’usage et valeur d’échange, elle est l’idéologie même de la marchandise.
Le royaume de la consommation ne craint pas d’assimiler à son compte, à l’image du pouvoir étatique, la devise de la révolution française: “Liberté, Egalité, Fraternité,” dont les thèmes sont abondamment repris dans le but de la consommation (par des slogans tout à fait illusoires et idéologiques). Le message de la publicité est toujours “positif,” il vante toujours un produit “passionnant,” quoi de plus “logique” que le plus récent opium du peuple (et le plus efficace) soit la marchandise-liberté annoncée.
Autres aspects de l’idéologie du spectacle, la séparation de la vie quotidienne en fragments et celle de la société en spécialistes vus par des spectateurs admiratifs, se veulent les ordonnatrices de l’organisation sociale. Le travailleur est séparé de son produit, son temps de travail de celui des loisirs, celui du public l’est du privé, toute sa vie est faite de fragments régulés sur mesure. Chaque individu a un rôle social préétabli à assumer, au travail, en famille, en vacances, dans la rue, etc. L’I.S. se place en séparation radicale avec ce monde de la séparation.
“Le nouveau prolétariat vend sa force de travail pour consommer. Quand il ne cherche pas dans le travail forcé une promotion hiérarchique, le travailleur est invité à s’acheter des objets (voiture, cravate, culture,…) qui l’indexeront sur l’échelle sociale. Voici le temps où l’idéologie de la consommation devient consommation de l’idéologie”[11]. La population tombe de la sorte dans le cercle vicieux de l’aliénation. Dans le Discours de la servitude volontaire, La Boétie dénonce déjà l’abêtissement des peuples par le “spectacle” du XVIème siècle qui fait partie des outils du pouvoir établi: “N’est-il pas clair que les tyrans, pour s’affermir, se sont efforcés d’habituer le peuple, non seulement à l’obéissance et à la servitude mais encore à leur dévotion?”[12]. Ces trois particularités marquent l’état d’esprit dans lequel se trouve la population encore aujourd’hui. Les situationnistes dénoncent cet état d’esprit en dénonçant l’autoconsommation de l’individu, sa résignation à exécuter son potentiel d’activités passionnantes dans l’isolement de la préoccupation des biens de consommation, et en déplorant les solutions apportées par le système à ses problèmes (dans internationale situationniste #7, on peut lire la reproduction d’un conseil du “Haut Comité d’étude et d’information sur l’alcoolisme” qui explique qu’en économisant deux cents bouteilles de vin par an, on peut s’acheter l’aspirateur le plus moderne; plusieurs variantes sont indiquées pour montrer que hors de l’alcool, se trouve le paradis des marchandises rêvées… L’I.S. voit dans le problème de l’alcool, une absence manifeste de moyens de réalisation de désirs authentiques, désirs qui sont à mille lieues de l’opulence des marchandises). Pour Vaneigem, c’est l’inertie de ceux qui sont “délicatement” poussés à”choisir” le gâtisme dès dix-huit ans (en se plongeant huit heures par jour dans un travail abrutissant, en se nourrissant d’idéologies,…) qui révèle la “survie” exigée par une société de non-vie. Marcuse ajoute que choisir “librement” parmi une grande variété de marchandises et de services, ce n’est pas être libre si pour cela l’individu doit être aliéné (par des contrôles sociaux et une vie de labeur et d’angoisse). En conséquence, si l’individu renouvelle “spontanément” des besoins imposés, cela ne signifie pas qu’il soit autonome mais plutôt que son conditionnement, par les divers moyens d’aliénation, est réussi. La “survie” du spectateur est une vie au ralenti, sans passions, une maladie difficile à”soigner” car “ceux qui organisent le monde organisent la souffrance et son anesthésie”[13]. Les valeurs de ce monde organisé inhérentes à la société du spectacle, sont toujours ancrées dans des traditions plus anciennes, l’aliénation du travail et du spectacle n’est pas séparable de que Marx, Nietzsche et Bakounine haïssaient déjà à leur manière: la patrie et la religion. Aucun doute pour l’I.S., rien de ce qui constitue les valeurs de ce monde n’est à conserver, ni même à réformer ou transformer: le monde moderne et ses idéologies sont à détruire dans leur totalité.
Notes
[1] Ratgeb, De la grève sauvage à l'autogestion généralisée (Paris, U.G.E., 1974), p.36
[2] Guy Debord, La Société du Spectacle, op. cit., p.20
[7] Internationale situationniste #11, Paris, octobre 1967, p.40
[8] Raoul Vaneigem, Traité de savoir-vivre…, op. cit., p.68
[9] Raoul Vaneigem, Le Livre des Plaisirs, op. cit., p.38
[10] Raoul Vaneigem, Traité de savoir-vivre…, op. cit., p.130
[12] Etienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire (Paris, éd. Mille et une nuits, 1995), p.38
[13] Raoul Vaneigem, Traité de savoir-vivre…, op. cit., p.197